Depuis Épicharme, qui le premier fit une action principale des faits répandus dans des scènes détachées, jusqu’au siècle de Périclès, le théâtre fut vraiment une école de vertus, de grandeur et d’héroïsme pour la jeunesse athénienne. […] Le tableau de si hautes vertus, que relève encore la puissance du génie, laisse nécessairement une impression profonde dans l’âme du spectateur. […] Mahomet est éclipsé par le simple bon sens et l’intrépide vertu de Zopire. […] Je ne connais pas de scène au théâtre français où la main d’un grand maître soit plus sensiblement empreinte, et où le sacré caractère de la vertu l’emporte plus sensiblement sur l’élévation et le génie. Il n’y a personne qui n’aimât mieux être Zopire que Mahomet, et sans le respect de Voltaire pour les mœurs et la vertu, il aurait fait plus de Mahomet que de Zopire.