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450. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

Il vaut mieux les laisser à eux-mêmes se pardonner mutuellement leurs galants exploits, ou s’en faire justice dans quelque scène mordante, et tâcher de sauver de la contagion ce qui reste encore de religion et de vertu dans le monde. […] Puisqu’ils ne tirent aucun fruit de la gêne incommode de la vertu, ils seraient bien dupes de se priver des plaisirs tolérés par les lois et permis par la nature. […] Reste donc que tous les Comédiens sont sans mœurs, ils n’ont ni intérêt à la vertu, ni contrepoids au penchant, ni frein au vice ; ils goûtent tous les plaisirs, ils savent tout séduire.

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