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550. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

L Es Entrées autrefois n’estoient composées pour l’ordinaire que de peu de personnes, comme ie crois l’avoir déja remarqué, & pour les raisons que j’ay ailleurs deduites : mais on observoit encore de ne faire regulierement que quatre figures, une en avant lors qu’on dançoit de façe, deux des deux costez, & la quatriéme & derniere lors qu’on devoit rentrer dans la Machine, ou du moins dans le lieu d’où l’on estoit venu. […] La raison n’en est pas si évidente que l’on pourroit penser ; & cela ne vient point seulement de la difference des pas, mais mesme de la force de la constitution, de l’habitude, de l’oreille, & de mille autres Parties, qui sont absolument necessaires pour bien dancer dans un Balet. […] Car la fin de l’Entrée n’est pas de vous representer, mais un Roy, un Dieu, une Nimphe, & autre chose semblable ; & lors qu’on vient à trouver dans la Nymphe un homme connu, l’Idée du Balet & du dessein est interrompuë, & on ne s’amuse plus qu’à juger de celuy qui represente, sans songer à ce qui est representé.

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