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285. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

Saint Cyprien leur répond d’abord, qu’il vaudrait mieux pour eux n’avoir jamais lu l’Ecriture que d’en faire une si méchante application, (paroles admirables que je pourrai bien vous adresser dans la suite,) que ces exemples n’ont pas été mis dans l’Ecriture pour porter les Chrétiens à assister aux Spectacles des Gentils ; mais pour les animer à la vertu Evangélique par l’espérance d’une céleste récompense. […]  » Je n’ai autre chose à vous dire là-dessus, si ce n’est que notre sentiment n’est pas différent de celui d’Albert le Grand ; mais que si par les Danses dont il est parlé dans l’Ecriture, vous prétendez justifier celles des Opéras, des Comédies et des autres Spectacles, comme faisaient les Chrétiens, contre lesquels Saint Cyprien déclame dans son Livre des Spectacles ; je vous dirai ce que ce grand Saint Docteur disait, qu’il vaudrait mieux pour vous n’avoir jamais lu l’Ecriture, que d’en faire un si méchant usage et une si pitoyable application. « Melius fuisse nullas litteras nosse, quam sic litteras legere. […] Quoique vous en confessiez, dites-vous, quelques-uns, on ne s’en rapportera pas entièrement à vous, votre témoignage paraîtra suspect ; et il vaudrait mieux pour vous ne vous en point vanter, et ne les avoir jamais confessés, puisque vous ne l’avez fait qu’en les souffrant dans leur désordre.

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