Les acteurs n’abandonnent qu’une foible portion de la recette ; c’est donc le public qui, après la mort de l’auteur, devient le véritable propriétaire des pièces qu’il a lui seul acquises. […] M. de Chenier a établi, à ce sujet, les véritables principes dans son Traité de la liberté du théâtre, et dans quelques lettres au Journal et à la Chronique de Paris. […] Ce fut contre la Morliere, fameux chef de cabale, que la police déploya d’abord tous ses moyens : avant lui, on jouissoit de plus de liberté au spectacle ; mais à cette époque le parterre étoit toujours rempli d’espions prêts à dénoncer un mot contre une piece ou contre une actrice comme un véritable attentat. […] Quand ils eurent chassé les véritables Italiens, qui étoient leurs peres, ils purent jouer des pieces sans musique, même en cinq actes, mais point de tragédie.