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95. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51

Qu’on établisse de fortes taxes sur la livrée, sur les équipages, sur les glaces, sur les lustres, sur les ameublemens, sur les étoffes & la dorure, sur les cours & les jardins des hôtels, sur les spectacles de toutes especes, sur les professions oiseuses, comme baladins, chanteurs, histrions, en un mot, sur cette foule d’objets de luxe, d’amusement & d’oisiveté qui frappent tous les yeux, & qui peuvent d’autant moins se cacher que leur seul usage est de se montrer, & qu’ils seroient inutiles s’ils n’étoient vus. […] C’étoit l’unique étude du feu Comte, & l’emploi utile d’une fortune considérable dont il jouissoit, & que Dieu ne lui avoit pas donné pour cet usage. […] Cependant c’est l’usage, & la majeté du cothurne s’en accommode mieux, dit-on. […] Mais l’usage en est établi, la poësie regne dans le tragique, les chef-d’œuvres de Corneille & de Racine (beaux noms que l’usage met par-tout) sont tous en vers : voilà le ton du jour. […] Il retarda sa réception tant qu’il put : enfin, ne pouvant plus reculer, il alla, selon l’usage, demander des conclusions à M. de Fleuri, procureur général, qu’il trouva dans ce moment occupé.

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