Or j’ose dire qu’on ne trouvera pas un seul Prédicateur dans l’Eglise qui ait approuvé, qui ait toléré la comédie, qui ne l’ait expressément & sévèrement condamnée. […] Or j’ose dire qu’on n’en trouvera point qui ne condamne les spectacles. […] Ce n’est pas dans les Vies des Saints qu’on trouvera des amateurs du théatre ; ils furent tous ses ennemis, non-seulement ceux que l’amour de la solitude ensevelit dans les déserts, ceux que le zèle transporte au-delà des mers, ceux que la charité dévoue au service des pauvres, mais ceux même que leur état, leur grandeur ou leur dépendance tiennent enchaînés au milieu du monde, & qui versent des larmes sur les fleuves de Babylonne. […] Pour le Saint des Saints, dont la vie est notre modelle, la morale notre règle, les mérites notre espérance, trouvera-t-on rien dans son Evangile qui n’en soit la condamnation ? […] Qui aime son ame, la perdra ; qui la perd pour moi, la trouvera.