On devoit chanter la priere pour le Roi, selon la fondation, mais la foule ne permit pas aux Bénédictins de prendre leur place au Chœur & d’en trouver même dans leur Eglise, il fallut se contenter de le dire à voix basse chacun en particulier ; mais le Curé benit quatre grands pains qu’on appelle Brioches & ailleurs Pain béni dont trois furent distribué au peuple, comme le Pain béni à la Grand’Messe, & une fut portée chez la Rosiere qui la distribua à ses compagnes, parens & amis. […] Elle y reçut une infinité de visites la maison ne désemplissoit pas, elle y trouva deux jeunes Princesses Polonoises, filles du Prince Podoski qui étoit à Besançon & que la fête attira a saint Ferjeux ; le Carosse de la Marquise de Ligneville, alla chercher la Rosiere, pour la mener au parloir des Benédictins, où plusieurs Dames l’attendoient, lui firent mille caresses, & l’exhorterent à persévérer dans la vertu, & à mériter une plus prétieuse couronne de la main de Dieu même. […] Il avoit été prononcé le matin après la Messe un très-beau sermon sur le même sujet ; enfin tout est terminé par la lecture & la distribution d’un programme où l’on assigne aux Auteurs la matieres des mémoires qu’ils doivent fournir pour l’année suivante, & où l’on trouve le nom des filles à qui le prix a été accordé.