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68. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251

Imitant les travaux des deux célèbres compositeurs qui régissent l’Opéra-Sérieux, les habiles Musiciens de nos jours, n’introduiront pourtant qu’avec ménagement dans ce Spectacle, un chant moins grave ; ils conserveront une partie du genre de notre musique héroïque, estimable par sa noblesse & par son contraste avec le chant Italien. […] J’ai rapporté en général les principales choses qu’il est bon de faire remarquer au Poète qui veut travailler pour l’Opéra-sérieux : il trouvera encore dans les matières que je me propose de traiter dans les Chapitres suivans, des articles qui le concerneront, & qui pourront peut-être servir à le diriger dans ses travaux. […] Il retire aussi trop peu du travail pénible de composer un Poème lyrique. […] Et puis d’ailleurs, l’Académie de musique a établi un usage qu’elle devrait bien abandonner, puisqu’il peut rebuter quelques-uns de ceux qui voudraient l’enrichir du fruit de leurs travaux. […] Ils promettent aux Poètes lyriques d’augmenter les honoraires qu’ils doivent retirer de leur travail quand la fortune les y contraint.

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