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303. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

Quand il y est dit : « Parce que les filles de Sion se sont emportées au-delà de la modestie de leur sexe, qu’elles ont affecté de se tenir droites, faisant des signes des yeux et des gestes des mains, qu’elles ont étudié leurs pas et mesuré leurs démarches, le Seigneur rendra leur tête chauve, et il arrachera leurs cheveux ; il les dépouillera de leurs vains ornements, et il changera leurs parfums en puanteur. » Car enfin, est-ce pour rien que le Seigneur devait traiter ces filles avec tant de rigueur et d’ignominie ? […] Un Cabaretier, par exemple, n’était pas reçu autrefois en témoignage, et on le traite aujourd’hui d’honorable homme : les Médecins autrefois furent chassés de Rome comme gens infâmes ; et dans l’élévation où ils sont aujourd’hui, reste-t-il le moindre vestige de leur infamie ? […] Il en prend son Ami à témoin, il insulte à ceux qui ne sont pas de son avis ; et il traite de Réformateur un des plus grands hommes du siècle, parce qu’il soutient que dans les Comédies d’aujourd’hui il y reste toujours quelque chose de la première corruption des Spectacles ; et que d’y assister, c’est s’exposer à faire naître des passions que les Chrétiens sont obligés de réprimer avec toute l’application dont ils sont capables.

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