Il entre tout d’un coup en matière ; et après avoir déclaré, que pour guérir le Sieur Boursaut de la crainte scrupuleuse Page 1 où il est, que sa conscience ne soit blessée dans ses Pièces de Théâtre, il s’engage dans une des plus difficiles, mais des plus curieuses Questions qu’un Théologien puisse traiter. […] Combien ceux qui traitent des Cas de Conscience approuvent-ils, ou condamnent-ils tous les jours d’actions, conformément à la doctrine de l’Écriture, quoiqu’ils n’y aient pas trouvé mot à mot les résolutions solides qu’ils donnent à ceux qui les consultent. […] Mais de la manière dont se traite la Peinture aujourd’hui, où tout est nu, où l’on fait paraître autant que l’on peut les corps sans habits, et qu’il est presque impossible de rien faire de passable, sans avoir longtemps étudié d’après le naturel ; je crois qu’il y a une infinité de personnes auxquelles cet Art n’est plus propre, et qui ne peuvent plus s’y appliquer sans mettre leur salut en danger. […] L’Auteur de la Lettre trouve mauvais qu’on ne traite pas la Comédie aussi favorablement que le jeu de hasard, contre lequel on ne voit point à present le zèle s’allumer avec la même ferveur, quoiqu’il y ait des Canons qui aient défendu également l’un et l’autre. […] Ce n’est pas pour autoriser le jeu de hasard, que je parle de la sorte : À Dieu ne plaise que je veuille autoriser ce que l’Église a condamné ; mais je prétends que si on fait plus de quartier à ceux qui commettent cette espece de péché, ceux qui tombent dans un autre, n’ont pas droit de se plaindre quand on les traite selon les règles de la justice.