La passion du Duc pour les spectacles étoit si connue à la Cour de France, que toutes les fois qu’il y vint négocier quelque affaire, ce qui arriva souvent, on ne crut pas trouver des meilleurs moyens pour le gagner, ou pour lui marquer sa satisfaction, après le traité, que de lui donner la comédie. […] Ce Prince vint à Paris conclure quelque traité avec Louis XIII. […] Le Duc s’étoit attiré ces malheurs, non-seulement par des guerres faites à la France, par des infidélités sans nombre, & des promesses & des traités, mais encore par la cession authentique de ses Duchés qu’il avoit eu la folie de faire à Louis XIV, dans un moment de colere & de désespoir. […] Il s’en repentit, & refusa d’exécuter son traité. […] Quand le traité, signé par le Duc, fut porté à Louis XIV, on le trouva jouant dans une de ces foires où par des billets de loterie il distribuoit des bijoux aux Dames : Je viens , dit-il en souriant, d’acquérir le plus riche bijou qui soit dans la foire.