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62. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

Quelque autre usant d’Ironie Comique, dira : « Puisque je traite des Comédies et Tragédies, il me doit être permis, de commencer par exclamations Tragiques, etc. […] Augustinlib. 6 de baptis. cap. 6 n , « Apportons les balances divines des Ecritures Saintes, du trésor du Seigneur, pour y peser ce qui est pesant, ou léger ; ou plutôt, n’y pesons rien, ains reconnaissons ce que le Seigneur même y a pesé. » Es jeux Comiques ou Tragiques, faut considérer deux choses : Premièrement le sujet, ou la matière, qui y est traitée : Secondement, l’appareil ou la manière dont on les joue. […] Or la susdite réplique, ne procède pas tant d’un homme qui tente Dieu, comme d’un qui se moque de lui, et de sa Loi, par un tel argument : Il est permis de se déguiser pour éviter un danger ; Ergo, il l’est aussi, pour se donner du plaisir pour faire rire les autres, pour représenter un adultère, pour déguiser l’Eglise Chrétienne en un Théâtre Païen ; pour convertir le temple de Dieu en un temple d’idoles : Car ils ne peuvent ignorer, que les jeux Comiques et Tragiques, étaient partie du service que les Idolâtres rendaient à leurs idoles, en la solennité de leurs fêtes ; aussi est-ce pour cette raison, que S.  […] Que sicx c’est à propos et justement, que nous alléguons les passages des Pères contre les Idoles de l’Eglise Romaine ; certes nous avons la même raison, voire plus apparente, de produire leurs témoignages, contre les Jeux Comiques et Tragiques de ce temps ; auquel on joue les mêmes Comédies et Tragédies, que jouaient les Païens, à savoir, celles de Plaute, Térence, Euripide, Sophocle, Eschyle, Sénèque, etc., et n’y change-t-on un seul mot ; au lieu que les Papistes, changent au moins les noms de leurs idoles, et ne gardent pas, au moins n’adorent pas celles, qui restent du Paganisme, les statues d’un Jupiter, Vénus, Diane, etc. […] de , qui met en même rang, la cruauté du sable, c.à.d. les combats des gladiateurs, et la vilénie des Scènes, c.à.d. des Jeux Comiques ou Tragiques, qui se jouaient aux Théâtres ; lesquels n’étant que de gazons, du commencement, que l’on mettait les uns sus les autres, pour voir plus à l’aise, devinrent puis après de marbre, et enfin furent couverts et revêtus d’or ; l’équipage, et tous les instruments qu’y étaient nécessaires, d’or semblablement, avec des voiles de pourpre, parsemés d’étoiles d’orDio Cass. in Ner.

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