Que saint Cyprien ait reconnu ce milieu criminel entre la danse de David et les horreurs des Païens, on n’en doutera pas non plus ; à moins que quelqu’un ne voulût dire que saint Cyprien ait approuvé dans les Spectacles tout ce qui n’est point de la superstition ou de la licence des Gentils : mais il serait aisé de le confondre par saint Cyprien même, qui s’explique nettement là-dessus ; car après avoir condamné toutes les superstitions et toutes les ordures du théâtre Païen, il ne veut pas encore après cela qu’il soit permis aux Chrétiens d’assister aux représentations qui en pourraient être exemptes, telles qu’étaient celles qu’il cite lui-même, où il n’y avait que de la symphonie, et où on n’entendait que des trompettes, des flûtes et des voix ; et que d’autres encore qui n’avaient que les inutilités étudiées des Comédies, et que les clameurs et les passions des Pièces tragiques : « car encore, dit ce Père,l que dans ces représentations il n’y ait rien qui ressente l’idolâtrie, et quand on supposerait qu’en elles-mêmes elles soient innocentes, néanmoins les véritables Chrétiens sont encore obligés de les éviter, à cause de la vaine pompe qui en est inséparable, et qui ne compatit point avec le Christianisme » : « Haec etiamsi non essent simulacris dicata, obeunda tamen et spectanda non essent Christianis fidelibus ; quae et si non haberent crimen, habent in se et maximam, et parum congruentem Christianis vanitatem ».