Ces tableaux tragiques remplissent l’imagination d’idées fausses qui affoiblissent presque toujours dans l’ame des Spectateurs le respect pour la Religion Chrétienne ». […] de Voltaire 150, que l’amour n’étoit point fait pour le Théatre tragique ; & dans l’âge même des passions les plus vives, je ne regardois cette foiblesse que comme un défaut qui avilissoit l’art des Sophocles. […] Et si l’on se plaît aux Spectacles les plus tragiques, quelque déchirement qu’ils fassent éprouver à l’ame sensible, n’est-ce point, comme le dit l’Abbé du Bos, parce que le cœur est ennemi du repos qui le fait tomber dans l’indolence, dans une langueur insipide ? […] Je les réduirois à ces deux points : « A l’égard des Pieces, supprimer totalement celles dont le fonds est vicieux ou impie ; car nous en avons de ces dernieres, soit dans le Tragique, soit dans le Comique : corriger celles qui ne péchent que dans les détails ; en ôter les expressions libres, grossierement indécentes, n’y rien laisser en un mot qui sente le libertinage du cœur, encore moins celui de l’esprit.