Combien d’impiétés plus horribles dans les Tragédies de Voltaire ! […] Dans la même Tragédie, Achorée racontant la mort de Pompée à Cléopatre, s’exprime ainsi1 : D’un des pans de sa robe il couvre son visage, A son mauvais destin en aveugle obéit, Et dédaigne de voir le Ciel qui le trahit, De peur que d’un coup d’œil contre une telle offense, Il ne semble implorer son aide ou sa vengeance. […] Jocaste dans la Tragédie d’Œdipe s’exprime ainsi3 : Tu ne l’ignores pas, depuis le jour infame Où de mon propre fils je me trouvai la femme, Le moindre des tourmens que mon cœur a soufferts, Egale tous les maux que l’on souffre aux Enfers : Et toutefois, ô Dieu ! […] J’en conviens, mais ce sont des Chrétiens qui leur mettent ces blasphémes dans la bouche : jugeroit-on, en assistant à la représentation de leurs Tragédies, qu’ils n’ont point pensé comme Sophocle & Euripide en matiere de Religion.