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277. (1640) Lettre apologétique pp. 2-42

Or après que ce tison d’enfer eut acquis quelque réputation parmi les Grands, à raison de ses bouffonneries et mots facétieux, il voulut pour augmenter le plaisir de ses Auditeurs, faire des tragédies entières, et pour les représenter s’associa de plusieurs garcesf, et enfants perdus, qui furent nommés Scéniques, à cause qu’ils discernaient leurs actions par scènes, comme témoigne Zénodore, en la troisième Epitre contre Apollinarius. […] A Nîmes, où il y a école de Théologie, pour ceux qui étudient au Ministère, il se représenta devant le Sieur d’Aubais et le Baron de la Casaigne Consuls, une excellente Tragédie des conquêtes de Pyrrus o, où les quatre principaux Ministres, à savoir le Faucher grand Controversiste, le Sieur Petit excellent en la langue Grecque, Pérol autrefois Jésuite, grand Philosophe, et le Sieur Roussel qui fut Ministre de Monseigneur de Rohan, assistaient avec quantité de leurs amis : A Montpellier pendant mes études il se fit quelques récréations entre lesquelles il se joua deux pièces, l’une tirée de Joseph, et l’autre de l’histoire de Perse, où plusieurs Ministres des lieux circonvoisins furent, et les deux Ministres de la ville, qui étaient le Faucheur à présent Pasteur en l’Eglise de Charenton et le jeune Gigort.

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