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275. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87

L’idolatrie de la Tragédie met le sceau aux plus pernicieuses leçons du vice ; la Comédie ne lui prête pas moins des armes, non pas la dignité, mais par le nombre, le commerce, la familiarité des coupables : elle montre le libertinage commun dans le monde, & si accrédité, que les vertus chrétiennes sont des singularités ridicules. […] Tel est le plaisir qu’on goûte dans les Tragédies, le plaisir barbare des maux d’autrui. […] Toutes les Tragédies sont pleines d’horreurs : renversement de fortune, conspirations, assassinats de princes, suïcides, tel en est le dénouement, telle en est l’intrigue. […] La Scène angloise, bien plus atroce, exécute ce que la Tragédie françoise ne fait que représenter.

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