Quand on lit les tragédies de Corneille, on est frappé de la grandeur qu’il donne à ses héros, on se sent élevé avec son génie, on est intéressé & attendri par l’art de Racine, qui touche, pour ainsi dire, toutes les cordes de l’ame, & en exprime tous les tons du sentiment. […] On lit plus volontiers Moliere que Corneille ; il y a bien plus de comédies que de tragédies, & de farces que de comédies régulieres. […] L’un n’est-il pas le but de la tragédie, comme l’autre de la comédie ? (Oui, mais la tragédie a un air apprêté, un air faux dans ses personnages ; la comédie est toute naturelle, ce sont nos égaux, elle intéresse davantage.)