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8. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

La charité veut que l’on ne reprenne son prochain qu’en particulier et que l’on travaille à cacher ses fautes à tout le monde, au moment que l’on tâche à les lui faire connaître. […] Mais enfin, soit qu’il sache la vie de Molière, soit qu’il croie la deviner, soit qu’il s’attache à de fausses apparences, ses avis ne partent point d’un frère en Dieu, qui doit cacher les fautes de son prochain à tout le monde et ne les découvrir qu’au pécheur. […] Don Juan n’a dit que « deux et deux sont quatre et quatre et quatre sont huit » que pour s’empêcher de raisonner sur les choses que l’on lui demandait, cependant l’on veut que cela soit capable de perdre tout le monde et que ce qui ne marque que sa croyance soit un raisonnement très pernicieux. […] L'Observateur veut que tout le monde ait également de l’esprit et il n’examine point quel est le personnage.

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