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71. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien cinquieme. Le danger de la Comedie en particulier, decouvert par le R. P. F. Guilloré de la Compagnie de Jesus. » pp. 67-79

Mais aujourd’huy, comme je vous l’ay marqué tout au long dans l’Entretien du cercle, presque tout le monde aime à railler, & à rire, aux dépens des bonnes mœurs, de la pureté, & de la Religion ; c’est l’esprit empoisonné du temps, qui se répand, & se glisse par tout ; on l’aime en soy, on l’aime dans les autres, & ceux qui sçavent mieux s’en acquitter, sont les plus applaudis. […] Elle n’est pas seulement à la jeunesse l’occasion de la perte de son ame ; mais il se peut dire, qu’elle est à presque tout le monde l’écueil le plus dangereux de la chasteté : il en est comme d’un vaisseau, qui étant déja tout fracassé, par la tempête, est rejetté encore parmi les bancs, & les rochers, pour achever davantage de se briser, en achevant son naufrage.

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