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29. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

Il faut donc que les vertus dont il prétend parler, et dont il dit que la Comédie est l’Ecole, soient celles-ci : une fierté pleine d’orgueil ; un mépris dédaigneux de tout le monde, un amour prodigieux de soi même, un désir insatiable du bien, de l’estime et de la gloire ; ces vices que Dieu punira éternellement dans l’enfer, sont les vertus éclatantes qui plaisent aux Amateurs de la Comédie, dans leurs Héros et leurs Héroïnes, et dont ils ne tâchent que trop, à la perte de leurs âmes, de se rendre les copies vivantes. […] L’hypocrisie est un vice privilégié, qui ferme la bouche à tout le monde, et qui jouit en repos d’une impunité souveraine. […] m’érigerai en Censeur de tout le monde ; je serai le vengeur de la vertu opprimée : et sous ce prétexte commode, je saurai bien pousser mes ennemis. […] C’est un sexe engendré pour damner tout le monde. » « Tout le monde connaît leur imperfection.

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