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78. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Comment est-il donc si touché des désordres d’un monde où il n’aime rien ? […] Une Zaïre moins belle toucherait moins avec le même talent ; mais cela vient d’une cause si pure, que Zaïre moins belle toucherait moins les femmes elles-mêmes. […] Mais tout cela n’affecte que l’âme, je le répète, et la preuve en est, qu’un sage vieillard en revient plus touché que le plus voluptueux jeune homme. […] Mais qu’il plaise aux Romains de faire un crime à leur Empereur d’épouser une Reine, cet orgueil nous irrite, loin de nous toucher. […] l’amour lui-même ne les touche donc qu’au spectacle, car vous-même, vous avouez que le monde ne le connaît plus.

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