Voltaire & ceux qui en font une Savante du premier ordre, ont oublié de remarquer que sa grande érudition étoit de savoir toutes les intrigues & les galanteries de la Cour ; les noms & les aventures des amans & des maîtresses, de les en railler à tout propos, d’apprécier, de comparer la beauté des femmes, la bonne mine des hommes ; elle ne paroissoit occupée d’autre chose, elle faisoit des minauderies continuelles auprès d’Anne d’Autriche qu’on disoit avoir la main belle pour lui faire ôter ses gans, toucher, louer, admirer ses mains, à crier au miracle.