C’est-là que l’orgueil succombe, C’est-là que le masque tombe, Qui couvroit tous les défauts. […] Mais au moindre revers funeste, Le masque tombe, l’homme reste ; Et le héros s’évanouit. […] Tout est dit, le tour, le style qui semblent diversifier la pensée, & en donner des nouvelles, ne sont qu’une espece de fard ; quand on les en dépouille pour les reduire à leur juste valeur, on peut bien dire le masque tombe l’homme reste, la nouveauté s’évanouit. […] Le masque tombe, l’homme reste, Et Corneille s’évanouit, Et Racine, Moliere, Crebillon, &c. s’évanouissent. […] Les cheveux fardés & peints en noir, en blond, en chatain, selon la fantaisie des hommes & des femmes, ont donné lieu à une infinité de sarcasmes repandus dans les Epigrammes de Martial & de l’Anthologie, & dans les histoires : en voici quelques-uns ; à force de teindre vos cheveux avec différentes drogues vous les avez fait tomber, toute votre tête semble un œuf, & vous une poule qui l’avez pondu ; vous n’êtes en effet qu’une poule par votre foiblesse, vous avez la barbe blanche & les cheveux noirs, parce que vous peignez l’un & ne pouvez peindre l’autre, à qui croirons-nous de la barbe ou de la tête : Cana est barba nigra est coma, cui credere possum ?