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310. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

Il défend aussi aux Chrétiennes d’épouser des Comédiens, ou autres gens de Théâtre, sous peine d’être retranchés de la Communion de l’Eglise. […] Aussi est-ce aujourd’hui une pratique ordinaire de Messieurs les Curés de Paris, de ne pas donner le Viatique à un Comédien malade, s’il n’a auparavant renoncé à sa profession par un écrit public, et devant deux Notaires ; et s’il ne promet de ne plus monter sur le Théâtre. […] Le Christianisme qui doit être une Ecole de pudeur et de modestie pour des filles, doit-il avoir quelque chose de commun avec le Théâtre, qui est une Ecole d’effronterie et d’impudence ? […] « Grace au zèle des Evêques, à la vigilance des Pasteurs, et à la dévotion des fidèles, les théâtres ne s’ouvrent qu’après que les Eglises sont fermées » : d’où il conclut, « que ce n’est pas un péché que d’aller à la Comédie les Dimanches ». […] Car, lorsque les spectateurs prennent plaisir à regarder ce qui se passe sur le théâtre lorsqu’ils l’approuvent et y applaudissent ; c’est comme s’ils la représentaient eux-mêmes.

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