Je vais rappeler avec soin les argumens que vous m’opposez sur les deux sujets qui nous occupent, et pour suivre l’ordre que j’ai observé dans ma lettre à M. l’abbé Desmares, je commence par le théâtre. […] A l’appui de mon opinion sur le théâtre, j’ai parlé dans ma lettre à M. […] Vous objectez (page 12) que des obscénités (je ne puis me résoudre à répéter l’expression que vous avez employée) dites sur le théâtre de la cour, y blesseraient les oreilles d’une jeune fille autant qu’ailleurs. Je suis trop respectueux pour jamais croire que des paroles obscènes soient tolérées sur le théâtre de Sa Majesté ; au reste je renvoie votre compliment au ministre de la maison du Roi : il ne m’appartient pas de l’accepter. […] C’est là que vous paraissez vous croire invulnérable ; eh bien, Monsieur, c’est-là que j’aurai la douleur de vous trouver plus faible encore, s’il est possible, qu’en matière de théâtres.