Les maximes de l’Evangile sont pures et vivifiantes, celles du théâtre sont dépravées ; elles n’offrent qu’un faux jour qui conduit au précipice : c’est un appât qui vous attire ; mais prenez bien garde, il contient un poison dangereux. […] Vous n’ignorez pas que l’on y rencontre des représentations diaboliques, que le théâtre est l’invention du prince des ténèbres et que sa fréquentation entraîne une sorte d’apostasie. […] Nous avons le concile d’Arles de l’an 314, lequel ayant condamné les fidèles qui conduisaient les chariots dans le Cirque, fait bien moins de grâce aux gens de théâtre. […] Dans le premier, on veut que les histrions, ceux qui montent sur le théâtre, de même que les apostats, soient reçus dans l’Eglise, si l’on reconnaît que leur conversion est bien sincère. […] Saint Augustin qui assista à ce concile en avait conservé tout l’esprit, lorsqu’il déclarait que les dons faits aux gens de théâtre ne sont point au rang des libéralités honnêtes : « Donare res suas histrionibus, vitium est immane, non virtus36. » Le concile de Trulle, ainsi nommé parce qu’il se tint dans le dôme du palais à Constantinople, l’an 692, s’explique en ces termes : « Le saint concile défend les farceurs et leurs spectacles, et les danses qui se font sur le théâtre.