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19. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

Or l’on ne le devient qu’autant qu’on aime ses maximes, qu’on s’y attache, et qu’on en fait la règle de toute sa conduite : car Jésus-Christ étant la vérité essentielle, il doit aussi être la voie des Chrétiens sur la terre, pour devenir dans le Ciel leur vie, leur nourriture et leur tout. […] Les premiers se regardent comme des étrangers sur la terre, et des Voyageurs, qui tendent sans cesse au Ciel, qui est leur patrie. […] Les Citoyens de Babylone au contraire ne songent qu’à se bien établir sur la terre eux et leurs enfants ; parce qu’ils la considèrent comme leur Patrie, et ne pensent nullement au Ciel. […] Jean, de peur que les ténèbres ne vous surprennent. » Ainsi chacun se doit dire ce que Jésus-Christ disait lui-même, tandis qu’il était sur la terre : « Il faut que je fasse les œuvres de celui qui m’a envoyé, tandis qu’il est jour (durant ma vie) car la nuit (c’est-à-dire, la mort) viendra, dans laquelle personne ne peut plus agir. »Joan. 9. 4. […] La conduite des Chrétiens devrait être aussi élevée au-dessus de celle des plus honnêtes Païens, que le Ciel l’est au dessus de la terre.

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