Pour ne pas confondre les termes, & rendre les choses plus claires à ceux qui n’ont pas leu la Poëtique de Scaliger, & qui ignorent la pratique du Theatre, il faut leur mettre deuant les yeux l’Arbre du Poëme Dramatique, c’est à dire la difference des Poëmes que l’on destine au Theatre. […] Par exemple si l’on reçoit dans vne Chambrée (c’est ce que les Comediens ápellent ce qu’il leur reuient d’vne representation, ou la recette du iour ; & comme chaque science a ses notions qui luy sont propres, chaque Profession a aussi ses termes particuliers) si l’on reçoit, dis-ie, dans vne Chambrée seize cent soixante liures, & que la Troupe soit composée de quatorze parts, l’Autheur ce soir là aura pour ses deux parts deux cens liures, les autres soixante liures plus ou moins s’étant leuées par preciput pour les fais ordinaires, comme les lumieres & les gages des Officiers.