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58. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251

La marche de ses Drames est simple, unie, les événemens qui tiennent du prodige, y sont amenés, encore une fois, par des Magiciens ou par des Dieux, à qui tout est supposé possible. […] Un Magicien, ou un Dieu, fait changer tout-à-coup le lieu de la Scène ; un tel événement tient du prodige ; mais il ne doit point révolter au Théâtre lyrique, ainsi que je me suis éfforcé de le prouver. […] Ceux qui tiennent pour Rameau, s’écrient que la musique de Lully est pitoyable ; leurs clameurs se font quelquefois entendre tandis qu’on éxécute les chefs-d’œuvres qu’ils ne peuvent souffrir. […] Pour moi qui ne tient ni pour les uns ni pour les autres, je vais proposer mon avis, & tâcher de concilier tous les sentimens. […] Tâchons que ceux qui tiennent pour les différens genres lyriques, soient contraints d’avouer que l’on rend à chacun de ces genres la justice qui lui est due.

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