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57. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

Comme saint Bonaventure, Albert le Grand, et saint Antonin, tiennent le même langage que saint Thomas au sujet de l’histrionat et des farces, et qu’ils raisonnent sur les mêmes principes ; il faut aussi les entendre au sens de saint Thomas. […] J’ai jusqu’à présent un peu harcelé notre Docteur, parce qu’il sortait de sa sphère en contrefaisant un peu trop l’habile homme, et en faisant tenir aux Pères de l’Eglise et aux Auteurs Ecclésiastiques un langage qui ne leur convenait pas, et qui aurait pu imposer aux idiots. […] Je lui conseille en tout cas de s’en tenir à sa bonne fortune, et de ne pas lire davantage de ces sortes de Pièces, qui ne sont pas toutes aussi honnêtes qu’il se le persuade, et dont la lecture ne convient guère à un Prêtre, qui doit éviter jusqu’aux lectures inutiles. […] Or son approbation et rien, c’est la même chose, surtout après qu’il a eu la bonté de nous avertir « que son jugement en cette matière ne devait pas passer pour décisif» ; à quoi nous voulons bien nous en tenir. […] L’Eglise de France a l’honneur d’avoir toujours été très religieuse en ce point : on le verra en lisant les derniers Conciles Provinciaux qui ont été tenus en France ; et entre autres le Concile de Paris de 1557, celui de Reims de 1583, et celui de Tours de la même année.

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