Sully n’aurait pas manqué de dire : « Je vois que les travaux des Genevois cessant d’être leurs amusements, aussitôt qu’ils auront un Bal public, […] il y aura chaque jour un temps réel de perdu pour ceux qui assisteront à ce Bal ; et l’on ne se remettra pas à l’ouvrage, l’esprit rempli de ce qu’on aura vu, ou de ce qu’on aura fait : on en parlera, ou l’on y songera. […] De plus, un Ouvrier ne va point dans une Assemblée se montrer en habit de travail : il faudra prendre plus souvent ses habits de Dimanche, changer de linge plus souvent, se poudrer, se raser ; tout cela coûte du temps et de l’argent. […] « Dans les mauvais temps, les chemins ne sont pas praticables. […] Il fait rarement beau pendant le Carnaval, on n’interrompra point ces divertissements, supposés si édifiants et si utiles. On ne pourra donc éviter de rendre la salle abordable en tout temps. […] Dans le cours de la journée, la femme occupée de son ménage, le mari de ses affaires, n’auront pas beaucoup de temps à donner à l’amour mutuel.