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1. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430

On donne encore ce nom à toutes les danses que les Egyptiens, les Grecs & les Romains* avaient instituées à l’honneur de leurs Dieux, & qu’on exécutait, ou dans les Temples, comme les Danses des Sacrifices, des Mystères d’Isis, de Cérès &c ; ou dans les Places publiques, comme les Bacchanales ; ou dans les bois, comme les Danses rustiques &c. […] On voit dans les descriptions qui nous restent des trois Temples de Jérusalem, de Garisim ou de Samarie, & d’Alexandrie, qu’une des parties de ces Temples était formée en espèce de Théâtre, auquel les Juifs donnaient le nom de Chœur : cette partie était occupée par le Chant & la Danse, qu’on y exécutait avec la plus grande pompe dans toutes les Fêtes solennelles. […] On bâtit des Eglises, lorsque le calme eut succédé aux orages, & on disposa ces Temples relativement aux différentes cérémonies, qui étaient la partie extérieure du culte reçu. […] Les Chrétiens d’ailleurs les plus zélés, s’assemblaient la nuit devant la porte des Temples la veille des grandes Fêtes, & là pleins d’un zèle saint, ils dansaient en chantant les Cantiques, les Hymnes & les Pseaumes du jour. […] A Mexico, avant que la barbarie Européenne eût détruit un Peuple libre, & sur lequel elle n’avait point de droits, on dansait dans les cours du Temple la Mitote ; cette Danse consistait à figurer deux cercles l’un dans l’autre : l’intérieur était formé par les Grands ; l’extérieur par des gens les plus graves d’entre le Peuple, & les Instrumens étaient au milieu.

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