Qu’il me soit permis de me servir de l’exemple de la Peinture, qui m’est plus familière : Il y a eu des temps où cet Art si beau était dans un négligé surprenant ; comme il y a environ trois cens ou quatre cens ans : tout ce qu’on savait faire alors, était des étoffes, et quelque peu de têtes et de mains ; c’était là tout ce qu’on voyait dans les Tableaux et dans les Tapisseries, et pour lors tous les Religieux et les Solitaires s’en mêlaient sans scrupule : ils ornaient leurs Manuscrits de toutes sortes d’Histoires ; c’étaient des Ouvrages qui font pitié à présent, et qu’ils trouvaient parfaitement beaux.