On a beau les déguiser par la sainteté du sujet, pris dans l’Écriture, & la piété des sentimens de quelques personnages ; cette malignité ne suffit-elle pas pour les faire proscrire ? […] Or si jusques sous les yeux du Roi, sous la direction d’une Dame pieuse, dans une communauté religieuse, dans un sujet tout saint, un Poëte naturellement poli, doux, modeste, d’une morale sévère, & même alors converti, n’a pas épargné les personnes de la Cour les plus distinguées, un Ministre puissant, le Roi lui-même & le Pape, quelles mesures doivent garder dans un théatre public un vil amas d’Acteurs, sans naissance, sans éducation, sans religion & sans mœurs ?