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371. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86

Pour comble de malheur, on y voit des fanatiques soutenus par des moines, des prêtres, des chanoines et des évêques, et armés au nom d’un frère et d’un sujet, contre son frère et son roi légitime : mais on doit croire que ce frère désapprouve lui-même ce parti fanatique et rebelle, qui a l’audace d’oser porter le nom de Carliste. […] Ce puissant général, véritable monarque, est bien assuré d’être ponctuellement obéi de tous ses sujets, leur ordonnerait-il de commettre les plus grands crimes pour l’intérêt de la société de Jésus, et sous le spécieux prétexte de venger la religion ; au moindre signal, ils se permettraient, au nom d’un Dieu de paix et de miséricorde, d’assassiner ou d’empoisonner sans remords les souverains, les grands personnages et les particuliers les plus obscurs. […] Qu’on ne nous vante donc plus ces souverains, ces conquérants, ces grands dévastateurs, dont l’autorité absolue eut toujours une tendance invincible à dépeupler le monde et à reconduire les nations vers la barbarie ; presque toujours ils furent un organe de malheurs pour leurs sujets et pour eux-mêmes.

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