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155. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien second. De la vanité des Bals & Comedies en general tiré des Sermons du R. Pere Claude la Colombiere de la Compagnie de Jesus. » pp. 17-25

En verité avons-nous la même foi, osons-nous bien attendre le même Paradis que ces hommes dont Tertullien fait l’éloge dans son Apologetique, lesquels se glorifient de ne savoir ce que c’est l’Amphitéatre, de ne prendre nulle part à ces profanes divertissemens, de n’oser en faire le sujet de leur entretien, de ne pas même endurer qu’on leur en parle. […] Or, il est tout visible, qu’il n’est point de tems, où vous pensiez moins à mourir que lors-que vous oubliez méme de vivre en Chrétiens, & par consequent si Jesus-Christ ne nous a point donné un faux avis, s’il ne nous a point trompé lui-méme, il n’est point de tems, où vous aïez plus de sujet de craindre la mort ; Quâ horâ non putatis, filius hominis veniet. […] Claude de Colombiere de la Compagnie de Jesus : non seulement parce que je n’y ai rien trouvé qui ne soit trés conforme aux veritéz Evangeliques, mais encor parce que tous les Sujets y sont traitéz d’une maniere solide & édifiante, & que l’on y remarque le caractere de la Pieté & du zele de leur Auteur, qui ne s’est pas moins rendu recommandable par la regularité de sa vie, que par les Travaux Apostoliques, dans lesquelles il n’a pas manqué au Martire si le Martire lui a manqué.

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