La vraisemblance est le vernis des Poèmes Dramatiques, elle les fait briller, elle attire sur eux tous les regards ; pour parler sans figures, c’est elle seule qui nous attache, & qui nous fait suivre avec plaisir une action Théâtrale, depuis son commencement jusqu’à sa fin. […] Il aurait tort de ne suivre cette règle éssentielle, que dans des sujets historiques & tout-à-fait vrais ; il s’en faut de beaucoup qu’il puisse s’abandonner à son caprice, dans ceux-mêmes dont il est l’inventeur ; ils doivent toujours avoir un air de vérité. […] Le second éxemple est plus rare ; il ne se trouve guères, je crois, que dans les Pièces Satiriques, je serai d’avis qu’on le suivit le moins qu’on pourra ; le prémier est plus usité, facilite davantage le Poète, & fait naître plutôt l’illusion : lorsque les noms des personnages sont vrais, on est porté à croire que l’action est réelle.