Mais ils auraient dû prévoir qu’en montant la Cour et la capitale sur ce ton, c’était donner le branle à tout le royaume, qui ne manque pas de suivre les exemples, surtout quand ils favorisent le vice, et qui en effet dans ces folies de la scène a passé tout ce qu’on pouvait en imaginer. […] « C’est le chef-d’œuvre du théâtre, j’en suis ravi : Aristote n’a pas mieux enseigné que Scudéry a suivi les règles. […] Que l’Etat soit perdu, que ma perte le suive, pourvu que mon amante vive… Les Rois ont des sujets, et n’ont point de parents »… quels sentiments ! […] Une preuve des plus singulières de la fureur du Cardinal pour le théâtre, c’est de l’avoir fait construire chez lui : exemple unique alors, que peu de Princes ont imité, qui ne fut suivi que dans les collèges des Jésuites. […] « La passion de la comédie le tyrannisait si fort que la troupe des Comédiens du Roi ne lui suffisant pas, il en voulut aussi avoir une à lui, qui le suivît partout, et lui donnât chez lui le plaisir de la comédie.