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22. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210

Elle annonce ce qui doit se passer, mais de façon pourtant que le Spectateur n’apprene que ce qu’il ne peut ignorer absolument. […] Que rien ne languisse ni ne diminue l’attention du Spectateur : dès qu’on l’a refroidit, l’illusion dans la quelle il était, se dissipe, il se voit au Théâtre. […] Il faudrait alors que ce qu’on marquerait devoir arriver à tel Personnage lui convint de telle sorte que le Spectateur craignit à chaque instant de l’en voir déchu. […] Les incidens y sont marqués avec de fortes touches afin qu’ils fassent sur les Spectateurs la même impression que sur le Personnage qui les éprouve. […] Mais Aristote soutient que les meilleurs dénouemens tragiques sont ceux qui pénètrent l’ame du Spectateur d’un profond chagrin, & je crois qu’il a raison.

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