Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. […] « Quels autres spectateurs ? […] Voilà pourtant la partie la plus saine, ou plutôt la moins mauvaise des spectateurs. […] Les spectateurs ne trouveraient rien que de froid dans un mariage chrétien ; il faut pour leur plaire qu’il y entre du transport, de la jalousie, de la résistance de la part des parents, de l’intrigue pour le faire réussir. […] Voilà pourquoi la morale du théâtre n’est qu’un amas de fausses opinions qui naissent de la concupiscence, et qui ne plaisent qu’autant qu’elles flattent les inclinations corrompues des spectateurs.