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604. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

Ai-je besoin d’avertir que la musique florissait en Grèce bien avant l’usage des Spectacles, puisque la Tragédie ne fut long-tems composée que de Chœurs, c’est-à-dire, de récits en chant. […] C’est contredire furieusement les louanges que j’ai éssayé de prodiguer à l’Opéra-Bouffon : comment après m’être quelquefois tant éfforcé, ou sérieusement ou par plaisanterie, à élever ce genre de Spectacle, ai-je ôsé dédaigner un art à qui il doit toute sa gloire ? […] En cherchant à diminuer la trop bonne opinion que nous avons de cet art célèbre, je rends au Spectacle moderne un service èssentiel ; j’engage peut être le Public à faire ce raisonnement : si la musique est quelquefois méprisable, le nouveau Théâtre nous plaît donc parce qu’il possède de vraies beautés.

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