Mais allons plus loin, et pénétrons les motifs qui ont déterminé nos Docteurs à interdire les Spectacles modernes aux Chrétiens. […] La plus grande partie de tout ce que les premiers Pères de l’Eglise ont dit, au sujet des Spectacles des Payens, peut être appliquée, à juste titre, à ceux de notre temps : et, parmi les Docteurs modernes, ceux qui ont paru les plus favorables aux Spectacles d’à présent, en prononçant qu’on pourrait les tolérer, leur ont donné des bornes si étroites, que ni les Poètes, ni les Comédiens ne s’y sont jamais renfermés. […] Je crois qu’il n’est pas hors de propos de remarquer aussi que tous les Spectacles des Grecs et des Romains subsistent encore, du moins en partie, parmi les Chrétiens. […] De-là vient que les Spectacles modernes sont une image informe des Spectacles des Anciens. La Tragédie et la Comédie sont reparues aussi chez les Modernes, ainsi que les autres Spectacles des Anciens ; mais leur sort a été bien différent.