D’abord, il m’a semblé qu’un Comédien était moins en état qu’un autre de juger des effets de l’Actricisme sur le Spectateur : ensuite, j’ai considéré cet Auteur, comme un homme inconséquent, qui a soutenu le Théâtre, tant qu’il y a paru, & qui ne l’attaque que lorsqu’il l’a quitté ; ce sont de nouvelles lumières , dit-il ; je crains que ce ne soient de nouveaux intérêts : puis cet acharnement qu’il marque contre l’amour révolta ma raison. […] Les divertissemens, les courses, les Comédies simples & sans art, telles que les Atellanes, restent à la jeunesse Romaine ; mais elle dédaigne, elle abandonne aux Etrangers, le commerce, qu’elle méprisait depuis les guerres qu’elle soutint contre Carthage, les Arts, tels que la Sculpture, la Peinture, le Dramatisme : dans le siècle des Scipions vainqueurs de l’Afrique & de l’Asie, c’était déja des Acteurs gagés qui jouaient les Comédies de Plaute & de Térence.