Enfin la troisième réflexion est, que si Saint Charles avait cru, comme le veulent ceux qui soutiennent la Comédie, que les Saints Pères eussent quelquefois regardé la Comédie comme une simple vanité ; ou que leurs raisons, pour la condamner dans leurs sermons, eussent été des exagérations ; ou bien que les Comédies séparées des grands crimes n’eussent été capables que d’éloigner de la perfection chrétienne ; il n’aurait pas ordonné absolument et sans distinction aux Prédicateurs de son Diocèse de se servir des arguments S. […] Chrysostome, et des autres touchant la musique des Théâtres, pour être convaincu qu’il n’y a rien de si propre pour corrompre le cœur, que ces airs languissants et tendres d’une musique à des paroles capables par elles-mêmes d’émouvoir beaucoup, et qui est soutenue de gestes et de mouvements convenables à ce dessein ; de sorte qu’on peut appliquer ici ce que Saint Basile a dit de la différence qu’il y a d’une musique honnête qui n’est capable que d’exciter dans l’âme les mouvements d’un plaisir réglé, pour conserver ou rétablir le juste tempérament où les puissances de l’âme doivent être, d’avec celle des Théâtres. « Il y a, dit S.