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372. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

D’abord pour accoutumer les hommes à voir de sang froid mourir leurs semblables sans leur donner l’assistance, il avait fallu accompagner ces meurtres mystérieux, de cris si grands, et d’une symphonie si haute, qu’on ne pensait presque pas aux misérables qui perdaient la vie : comme l’on voit à l’Armée que le bruit des tambours et des trompettes met les Soldats dans une certaine animosité qui leur soutient le cœur devant les objets les plus sanglants. […] Je pourrais encore soutenir cela par la première condition à laquelle le Docteur Angélique soumet les divertissements, qui est de convenir aux personnes ; et j’aurais cent excellents passages des Pères pour montrer que jamais les Spectacles, même ceux qui paraissent les plus épurés, ne peuvent convenir aux Chrétiens : mais notre Écrivain ne veut pas reconnaître ici leur autorité ; il ne s’accommode pas même de celle de l’Apôtre,Ephes. 5.

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