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94. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

Car, comme dit justement saint Cyprien, « comment un Chrétien, auquel il n’est pas même permis de penser aux vices, pourra-t-il souffrir des représentations impures, où après avoir perdu la pudeur on s’enhardit à commettre les plus grands crimes ?  […] Mais souffrez que je vous demande à mon tour, s’il y a péché à un Soldat « Lege, qui ait Praetor ». […] Saint Clément d’Alexandrie donnant des règles pour les mœurs en bannit entièrement les Jeux de hasard : saint Cyprien ne peut souffrir que la même main qui a l’honneur de servir aux Sacrés Mystères Livre 3 chapitre 1. […] D’ailleurs, quand on demande aux Evêques et aux Prélats ce qu’ils pensent de la Comédie, ils protestent que quand elle est honnête, et qu’il n’y a rien dedans qui blesse les mœurs et le Christianisme, ils ne prétendent point la censurer : et quand ils ne le diraient pas même, on peut le conjecturer de leur conduite, puisque dans les Diocèses où l’on se sert de ces Rituels rigoureux dont nous avons parlé, on ne laisse pas d’y jouer la Comédie, qui y est soufferte et peut-être approuvée. […] Elle est si longue que je tremble que vous ne me reprochiez avec un bel Esprit de ce Siècley, que je n’ai eu ni le temps ni l’esprit de la rendre plus courte : mais souffrez, Monsieur, que je vous réponde avec un AncienPline lib. 5. épître.

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