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273. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

A votre avis quelles grandes fatigues de corps ou d’esprit ont souffert tous ces jeunes gens qui vont se donner des airs de Théâtre, dont ils font la plus riche décoration ? Quelles grandes fatigues de corps ou d’esprit ont souffert tant de Dames mondaines qui vont y remplir les loges ? Quelles grandes fatigues de corps ou d’esprit ont souffert toutes ces filles coquettes qui occupent gratis l’amphithéâtre par des billets qu’on leur donne libéralement en apparence, mais qu’on leur fait payer bien cher tôt ou tard ? Enfin quelles grandes fatigues de corps ou d’esprit ont souffert la plupart de ces personnes qui grossissent et font regorger le parterre ? […] Et puisqu’il ne condamnait pas les Spectacles seulement à cause des excès, mais parce qu’il voyait qu’en cela les Chrétiens ne vivaient pas conformément à leur état et à leur vocation ; souffrez que pour la même raison je condamne les vôtres, quoiqu’ils soient exempts des excès des Anciens.

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