On peut voir par là que les plus sévères souffrent les vices, puisqu’ils ordonnent de les punir, et que Don Juan doit être plutôt souffert qu’un autre, puisque son crime est puni avec plus de rigueur et que son exemple peut jeter beaucoup de crainte dans l’esprit de ses semblables. […] Il ne peut pas même souffrir ses révérences : cependant cette paysanne, pour être simple et civile, ne se laisse point surprendre. […] Dans toutes les lectures que son auteur a faites aux véritables dévots, cette comédie a toujours triomphé à la honte des hypocrites, et ceux qui n’auraient pas dû la souffrir à cause de leur profession l’ont admirée, ce qui fait voir qu’on ne la pouvait condamner, à moins d’être surpris par les originaux dont Tartuffe n’est qu’une copie.